Le passage de la frontière est éprouvant, émouvant . En effet, c’est le lieu où la plupart des venezueliens fuient leur pays et tentent de renouveler leur visa. Les scènes sont tristes des familles entières attendent là avec toute leur vie qu’ils ont pu sauver et emporter avec eux. Les associations humanitaires sont là pour apporter les soins d’urgence. Beaucoup d’enfants attendent des heures afin de voir un médecin, une femme en particulier a attendu avec son bébé de quelques mois dans les bras pendant plus de 2 heures avant d’être refusée par les services de sécurité parce qu elle n’était, soi-disant, pas un cas d’urgence. Alors pour nous, voyageurs, pas de sentiment d’insécurité particulier, une file nous est réservée dans tous les services. Ici, il y a les vénézueliens et les autres, comme c’est indiqué sur les panneaux. On a envie de faire quelque chose, mais quoi et très honnêtement, même si on le sait, si on imagine, on n’est pas très à l’aise face à tant de désespoir.
C’est remué par tout ça, que nous nous rendons compte que la ville de Popayan est à 9 heures de bus de la frontière. Et il nous est quelque peu déconseillé de passer la nuit ici. Le passage de la frontière se fait environ en 4 heures, il nous reste donc l’après midi pour visiter. À quelques kilomètres de là, se trouve l’impressionnant sanctuaire de Laja, perdu au milieu des montagnes. Le lieu est surprenant !
Après une nuit dans le bus, nous profitons de la matinée pour nous reposer à l’hôtel. Le taxi s’étant visiblement amusé à nous balader dans tout le centre ville afin d’arriver au prix préalablement fixé (sinon il est vraiment incompétent). J’avoue, ça nous a moyennement amusé, à 6 heures du matin. L’après midi, visite des lieux: cette ville est appelée la ville blanche, où le centre ville coloniale a gardé toute son architecture du temps espagnol. Un petit restau végétarien avec une multitude de plats à déguster, des églises, des jolies maisons, des spectacles de rue et un goûter avec des biscuits en spécialité local appelé les aplanchados Doña Chepa… Suffisent à rendre cette journée très agréable. Un premier aperçu de la Colombie prometteur !
Et la cocaïne, est elle toujours présente en Colombie ? On va pas se mentir, on croise dans la ville des personnes dans un état second. Est ce qu’il y en a plus qu’ailleurs? Je ne crois pas. La notoriété mondiale de la Colombie et de la cocaïne font que nous sommes plus attentifs à ce genre de comportement. Mais à aucun moment, nous ressentons de l’insécurité ou des traces de la guérilla qu’a marqué ce pays jusqu’à la fin des années 2000.
En tout cas, c est réjoui, que le lendemain nous prenons le bus pour un long voyage direction le centre du pays et la ville de Salento. Nous faisons volontairement l’impasse sur la ville de Cali. De nombreux voyageurs, nous ont indiqué que le principal intérêt de la ville tournait autour des bars et boîtes de nuit sur le thème de la salsa. Nous serions bien allés danser mais nos 3 petits danseurs ne tiennent pas encore jusqu’au bout de la nuit, d’ailleurs peut être que nous non plus !
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